Jeudi 29 Mars (22 ème jour)
Position : 32°.18.975 S – 102°27.80 W GPS : 11235 Cap : 165° Sog : 3.5>4.5 nœuds
97 miles parcourus = 4.04 noeuds Moteur : 2h00 (recharge batteries)
Wind: EST>ESE 4>5 Be 16>21 noeuds le vent tourne sens contraire aiguilles montre sous l’effet de l’Anticyclone , c’était prévu par Grip météo.
Mer : peu agitée Houle faible et longue
Ciel : Très couvert beaucoup de nuages bas de pluie, la météo change, vent froid
Je me lève à 07h30 juste à temps pour la vacation radio avec Claude, ils sont dans la pétole, plus de vent et ils avancent au moteur. J’apprends que Chouchou est au Cap Vert, suis content, elle avait tant envie de découvrir ces Iles. Dès 09h00 je commence les travaux de réparation. Premier, le génois, je roule suffisamment de rouleaux pour amener le point d’écoute à hauteur des haubans, je mets le génois à contre et le voilà plaqué sur les haubans, je peux travailler à l’aise. La réparation se passe bien, c’est du costaud cela tiendra jusqu'à Valdivia, je constate aussi que cette voile a beaucoup souffert dans ce long voyage, beaucoup de fils de couture sont usés et il faudra entièrement repasser toutes les coutures. La chute et la bordure sont complètement usées. Deuxième travail, transvaser 120 litres de gasoil, primo, je siphonne avec la pompe à main du tuyau essence du hors bord ensuite jerrycan à moitié vide je verse directement dans l’entonnoir, ainsi on ne renverse que très peu sur le pont en teck. 10h30 tout est terminé et l’on repart.
Le vent est au ESE et durant la journée il va tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (comme tout anticyclone dans l’hémisphère Sud) et nous on le suit en modifiant le cap au fur et à mesure car cela nous arrange à merveille on tourne vers le SUD EST–EST, enfin on navigue vers notre destination
Valdivia Sud Chili.
18h00 : ENE 16>19 nœuds notre cap : 150°
19h30 : NE 16>19 nœuds notre cap : 140°
23h00 : NNE 20 nœuds notre cap : 135°
01h30 : NORD : 15>18 nœuds notre cap : 113° droit sur Valdivia à 1400 miles.
De joie, malgré le froid mais bien habillé, je reste à la barre, enfin une VMG positive on se dirige vers notre but et durant deux heures je me régale toutes voiles dehors, on file 5 nœuds, j’oublie la fatigue de mon corps, je pense aux heures difficiles pour mériter ces beaux moments, les étoiles scintillent, Vénus est lumineuse, la lune brille, l’océan est d’argent, quel magnifique spectacle, je suis fatigué mais je veux profiter encore de ces beautés, je pense très fort à Mon Amour, j’aimerais qu’elle soit assise à côté de moi pour profiter ensemble de ces moments sublimes et pendant les tempêtes, je l’aurais protégée, avec des coussins, bien calée dans la bannette du carré, elle n’aurait pas eu peur... En plus, elle, elle m’aurait encouragé, aidé par des petites attentions, un doux regard, un sourire crispé, mais un sourire, comme lors du passage du Cap Marta, le petit cap Horn des Caraïbes, là aussi cela avait été géant, un bon entraînement pour moi et la confirmation que Petrushka était un solide et vaillant voilier.
C’est le froid qui me pousse à regagner ma bannette et confier à Raymond la conduite de Petrushka, après avoir minutieusement régler les voiles et les tolérances du pilote, seules les déferlantes m’inquiètent.....
Je dors 4h d’affilée jusqu’au matin, quel bonheur (heureux que ce soit le plus grand désert du monde car durant ce temps seules les lampes flashes nous protégeaient d’une hypothétique rencontre...)
Merci, Raymond t’as fait un travail formidable, quel super équipier pendant mon sommeil.
Vendredi 30 Mars (23ème Jour)
Position : 33°29.236. S – 101°.17.565 W GPS : 11337 *Cap : 110° - Valdivia* Sog:3.5>4.5 nœuds
102 miles parcourus = 4.25 noeuds à partir de 12h30 Moteur: 23H00 vent très faible
Wind: NNE-Nord- 4/5 Be 14/18 nœuds - à partir de 12h30 vent très faible 2>3 Be quasi pétole
Mer: peu agitée longue houle profonde qui cache par moment l’horizon
Ciel : couvert nuages d’altitude temps frais après midi ciel bleu nuages haute altitude
A trop dormir on n’a plus envie de se lever, déjà 07h00, coup de pied au cul, debout profiteur. Le ciel est couvert, gris comme en Mer du Nord, pas étonnant avec ce vent du Nord. La mer est très calme, un lac à peine hérissé et une longue et profonde houle qui par moment fait disparaître l’horizon. Je déjeune avec le reste de riz + compote+ sucre et pain noir, ça vous cale un estomac. Relance toutes les lignes de traîne, 22jours sans prendre un poisson. Jusqu'à midi on garde ce vent du Nord et ensuite il s’essouffle 2/3 Be et l’on doit mettre du moteur pour avancer, recharger à fond les batteries, faire de l’eau avec le désal.
Le vent ne reviendra plus de toute l’après midi ni de la nuit suivante. La tempête c’est dur, la pétole c’est énervant, on roule d’un bord à l’autre, les poulies et le matos font un bruit pas possible alors qu’autour de nous le calme est total, c’est inimaginable, il y a quelques heures à peine l’océan était déchaîné, rageur, couvert d’écume, maintenant c’est une masse bleu, ondulante, qui contient toute sa puissance, c’est très beau, 4000 m de fond sur tout notre horizon, c’est grandissime, je décompresse et me sens heureux de faire ce voyage.
Apres quelques heures de calme sur mer et réparateur pour nos organismes, il faut songer à avancer et c’est le ron ron du moteur qui nous berce. Ces conditions de vent étaient annoncées mais vraiment c’est chiant, les Anglais appelaient ces zones « les horses running » car à cause du manque de vent, il fallait abattre les chevaux faute de nourriture. La nuit je me lève toute les deux heures pour vérifier la route sur l’ordi, le GPS et les cadrans du moteur. Un coup d’œil dehors sur l’horizon, changer les lampes flash de signalisation.
Tout est calme à bord, sous moteur Petrushka est stable, la suédoise et l’artimon en place le calent d’autant mieux. Cette période de calme permet de récupérer un maximum de sommeil et de calme. Je dors beaucoup par petits morceaux, c’est mon rythme maintenant, le corps est dompté . Je termine le livre de Daniel Defoe « Robinson Crusoé » j’ai beaucoup aimé, eh oui... je pensais y passer, (pour la légende) mais raté ce sera pour une autre fois...... lors du voyage vers L’ile de Pâques et les Gambiers...Les Marquises....Tahiti.
A L Ouest, l’Isla Pasqua, les Gambiers, La Polynésie ....... à Bientôt.....
Position : 32°.18.975 S – 102°27.80 W GPS : 11235 Cap : 165° Sog : 3.5>4.5 nœuds
97 miles parcourus = 4.04 noeuds Moteur : 2h00 (recharge batteries)
Wind: EST>ESE 4>5 Be 16>21 noeuds le vent tourne sens contraire aiguilles montre sous l’effet de l’Anticyclone , c’était prévu par Grip météo.
Mer : peu agitée Houle faible et longue
Ciel : Très couvert beaucoup de nuages bas de pluie, la météo change, vent froid
Je me lève à 07h30 juste à temps pour la vacation radio avec Claude, ils sont dans la pétole, plus de vent et ils avancent au moteur. J’apprends que Chouchou est au Cap Vert, suis content, elle avait tant envie de découvrir ces Iles. Dès 09h00 je commence les travaux de réparation. Premier, le génois, je roule suffisamment de rouleaux pour amener le point d’écoute à hauteur des haubans, je mets le génois à contre et le voilà plaqué sur les haubans, je peux travailler à l’aise. La réparation se passe bien, c’est du costaud cela tiendra jusqu'à Valdivia, je constate aussi que cette voile a beaucoup souffert dans ce long voyage, beaucoup de fils de couture sont usés et il faudra entièrement repasser toutes les coutures. La chute et la bordure sont complètement usées. Deuxième travail, transvaser 120 litres de gasoil, primo, je siphonne avec la pompe à main du tuyau essence du hors bord ensuite jerrycan à moitié vide je verse directement dans l’entonnoir, ainsi on ne renverse que très peu sur le pont en teck. 10h30 tout est terminé et l’on repart.
Le vent est au ESE et durant la journée il va tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (comme tout anticyclone dans l’hémisphère Sud) et nous on le suit en modifiant le cap au fur et à mesure car cela nous arrange à merveille on tourne vers le SUD EST–EST, enfin on navigue vers notre destination
Valdivia Sud Chili.
18h00 : ENE 16>19 nœuds notre cap : 150°
19h30 : NE 16>19 nœuds notre cap : 140°
23h00 : NNE 20 nœuds notre cap : 135°
01h30 : NORD : 15>18 nœuds notre cap : 113° droit sur Valdivia à 1400 miles.
De joie, malgré le froid mais bien habillé, je reste à la barre, enfin une VMG positive on se dirige vers notre but et durant deux heures je me régale toutes voiles dehors, on file 5 nœuds, j’oublie la fatigue de mon corps, je pense aux heures difficiles pour mériter ces beaux moments, les étoiles scintillent, Vénus est lumineuse, la lune brille, l’océan est d’argent, quel magnifique spectacle, je suis fatigué mais je veux profiter encore de ces beautés, je pense très fort à Mon Amour, j’aimerais qu’elle soit assise à côté de moi pour profiter ensemble de ces moments sublimes et pendant les tempêtes, je l’aurais protégée, avec des coussins, bien calée dans la bannette du carré, elle n’aurait pas eu peur... En plus, elle, elle m’aurait encouragé, aidé par des petites attentions, un doux regard, un sourire crispé, mais un sourire, comme lors du passage du Cap Marta, le petit cap Horn des Caraïbes, là aussi cela avait été géant, un bon entraînement pour moi et la confirmation que Petrushka était un solide et vaillant voilier.
C’est le froid qui me pousse à regagner ma bannette et confier à Raymond la conduite de Petrushka, après avoir minutieusement régler les voiles et les tolérances du pilote, seules les déferlantes m’inquiètent.....
Je dors 4h d’affilée jusqu’au matin, quel bonheur (heureux que ce soit le plus grand désert du monde car durant ce temps seules les lampes flashes nous protégeaient d’une hypothétique rencontre...)
Merci, Raymond t’as fait un travail formidable, quel super équipier pendant mon sommeil.
Vendredi 30 Mars (23ème Jour)
Position : 33°29.236. S – 101°.17.565 W GPS : 11337 *Cap : 110° - Valdivia* Sog:3.5>4.5 nœuds
102 miles parcourus = 4.25 noeuds à partir de 12h30 Moteur: 23H00 vent très faible
Wind: NNE-Nord- 4/5 Be 14/18 nœuds - à partir de 12h30 vent très faible 2>3 Be quasi pétole
Mer: peu agitée longue houle profonde qui cache par moment l’horizon
Ciel : couvert nuages d’altitude temps frais après midi ciel bleu nuages haute altitude
A trop dormir on n’a plus envie de se lever, déjà 07h00, coup de pied au cul, debout profiteur. Le ciel est couvert, gris comme en Mer du Nord, pas étonnant avec ce vent du Nord. La mer est très calme, un lac à peine hérissé et une longue et profonde houle qui par moment fait disparaître l’horizon. Je déjeune avec le reste de riz + compote+ sucre et pain noir, ça vous cale un estomac. Relance toutes les lignes de traîne, 22jours sans prendre un poisson. Jusqu'à midi on garde ce vent du Nord et ensuite il s’essouffle 2/3 Be et l’on doit mettre du moteur pour avancer, recharger à fond les batteries, faire de l’eau avec le désal.
Le vent ne reviendra plus de toute l’après midi ni de la nuit suivante. La tempête c’est dur, la pétole c’est énervant, on roule d’un bord à l’autre, les poulies et le matos font un bruit pas possible alors qu’autour de nous le calme est total, c’est inimaginable, il y a quelques heures à peine l’océan était déchaîné, rageur, couvert d’écume, maintenant c’est une masse bleu, ondulante, qui contient toute sa puissance, c’est très beau, 4000 m de fond sur tout notre horizon, c’est grandissime, je décompresse et me sens heureux de faire ce voyage.
Apres quelques heures de calme sur mer et réparateur pour nos organismes, il faut songer à avancer et c’est le ron ron du moteur qui nous berce. Ces conditions de vent étaient annoncées mais vraiment c’est chiant, les Anglais appelaient ces zones « les horses running » car à cause du manque de vent, il fallait abattre les chevaux faute de nourriture. La nuit je me lève toute les deux heures pour vérifier la route sur l’ordi, le GPS et les cadrans du moteur. Un coup d’œil dehors sur l’horizon, changer les lampes flash de signalisation.
Tout est calme à bord, sous moteur Petrushka est stable, la suédoise et l’artimon en place le calent d’autant mieux. Cette période de calme permet de récupérer un maximum de sommeil et de calme. Je dors beaucoup par petits morceaux, c’est mon rythme maintenant, le corps est dompté . Je termine le livre de Daniel Defoe « Robinson Crusoé » j’ai beaucoup aimé, eh oui... je pensais y passer, (pour la légende) mais raté ce sera pour une autre fois...... lors du voyage vers L’ile de Pâques et les Gambiers...Les Marquises....Tahiti.
A L Ouest, l’Isla Pasqua, les Gambiers, La Polynésie ....... à Bientôt.....
Samedi 31 Mars (24ème jour)
Position : 34°.13.186. S – 99°.31.366. W GPS : 11437 Cap : 113° Sog : 4 nœuds
100 miles parcourus = 4.16 nœuds Moteur toute la journée 1600 Rpm pour réduire consommation
Wind :NNE-N 2>3 Be 6>11 nœuds « pétole »
Mer: calme plate sans une ride Houle très faible
Ciel : Bleu - soleil vent frais l’arrivée du printemps !!!!!
Réveil dès 06h00, coup d’œil dehors le ciel est serein, bleu, seuls des nuages d’altitude et une nappe plus basse dans le SE, vent nul encore la pétole, le Lac de Genval qui nous entoure est à peine ridé, la houle faible et très longue. J’arrête le moteur pour l’inspection bi-quotidienne, courroie alternateur, niveau d’huile, filtre eau mer, presse étoupe, purge préfiltre gazoil (le mazout acheté aux Galapagos est dégueulasse brun-noir de dépôts boueux). Sans moteur, ce calme provisoire fait du bien, on est tellement habitué aux bruits naturels de la croisière que le moteur, même si très silencieux, est une agression.
Comme tous les matins, de la musique classique salue l’arrivée d une nouvelle journée. Mozart, mon préféré, même Carlos commence à aimer !!! Pavaroti, les airs de Verdi, Florent Pagny et son concert Baryton avec les airs de Puccini , Finche Pache, Nonn Avro, c’est le pied Total avec Volo Di Notte, la référence au voyage , Kiri Te Kanawa dans le Kyrié de Mozart, Vivaldi, le Sabat Mater.
Au milieu de l’océan tout calme, soleil, ciel bleu, l’envol de cette musique, sublime de légèreté, du bonheur rien que du bonheur après la brutalité des moments de tourmente, le réconfort de l’amour, prise de conscience de vivre une aventure extraordinaire sur la mer avec mon Petrushka.
Je charge Carlos de nettoyer tous les hublots et protections plexi, de secouer les carpettes, vlan deux dans l’eau, demi tour pour récupérer, il est grave ce mec .. en dehors de cela il ne fait rien de rien, couché dans son souk , il lit avec ses suppositoires dans les oreilles, dehors il fait trop froid pour lui .... Si je ne demande pas de faire la vaisselle, elle y reste deux jours. Maintenant, vaisselle pas faite à 17h00 = pas de repas chaud le soir, une simple soupe dans une casserole sale, j’ai fait le coup deux fois mais il n’a pas encore compris.
Je ne mets plus de gants « personne ne m’a jamais parlé com toi, mèèeme pas mon père.. ! » me dit-il .... Ainsi tu sauras ce que c’est, cornichon.... aucune volonté ce mec, heureusement c’est pas contagieux !!!!
J’entreprends la lessive de ma lingerie fine, tous mes caleçons ont servi des deux côtés un temps certain... Pas besoin d’un contrôle nasal féminin pour être convaincu de l’urgence de la besogne.
Je tends une corde à linge « rose » et suspends mes dessous masculins, Petrushka ainsi paré avec le drapeau Chilien et Basque, ne ressemble pas à un char à voile mais à celui d’un carnaval, les oiseaux s’éloignent.....
Je bricole dans le software de l’ordi et découvre des fonctions pour initialiser les Port USB notamment pour augmenter le passage des bits, le niveau était au plus bas, j’opte pour le plus élevé, modifie également d’autres paramètres en les doublant, essai ce soir..... je croise les doigts.
Je pense aussi au repas du soir, il faut utiliser notre dernier choux vert : donc ce sera choux braisé+ pommes de terre+ jambon sauce curry avec zeste de ma confiture d’orange de Panama. Délicieux, Carlos se régale.
Malgré le vent froid, le soleil sèche bien tous nos vêtements imbibés de sel, tout comme les coussins durs comme de la pierre, ils se ramollissent quand la météo est à la pluie. Vacation radio avec Claude, sur base de ses fax météo, il me conseille de faire du Sud pour trouver dans 48h des vents plus forts sur Lat38°S/97W, les deux grip météo que je reçois à 22h30 confirment l’ option météo.
Je modifie le cap pour descendre plus SUD tout en gagnant très lentement en EST, cap 175°. Toujours ce dilemme, aller vers le but en conciliant, cap, vitesse, distance, vent et mer, le marin n’est jamais satisfait.
SailMail fonctionne mieux, beaucoup plus rapidement et enfin je peux envoyer et recevoir mes E Mail, c’est bon pour le moral.
Dimanche 1er Avril (25 ème jour -Poisson d’Avril)
Position : 35°26.088. S 98°.13.634 W - GPS :11543 - Cap:180° - Sog :3>4 noeuds – Reste: 1239 N
Miles parcourus 106 = 4.41 noeuds Moteur : 21h
Wind : NW 2/3 Be 8>10 nœuds virant OUEST dans l’après midi 2>3 Be
Mer: Calme un peu ridée très longue Houle
Ciel: Bleu avec beaucoup de nuages d’altitude brumeux. T° : frais 21°
Réveil 06h30, une excellente nuit, me suis levé deux fois pour un checking rapide de tout et redodo.
Le ciel est toujours serein, nuages très haut, vent faible de NO 2/3 Be entre 8>11 nœuds, je renvoie le génois sur « bâbord » pour la première fois depuis le départ, ensuite j’affale la suédoise et renvoie toute la Grand Voile, toute la garde de robe dehors, je prends un Cap de 175°>190° et cela tient avec un Sog de 3>3.5 nœuds, cela ne va pas vite mais au moins plus de moteur, rien que du calme, le clapot et le glou-glou de l’eau sur la carène.
Le vent est mollissant, Carlos barre jusqu'à 13h00 (la seule chose qu’il aime faire sur le bateau) ensuite la soupe et son dodo jusqu'à 16h00. Je reprends la lecture de mes différents livres, petites siestes, un peu de bricolages, je refixe le filet de protection sur les filières avant, inspection générale de tout l’extérieur, il y a de l’usure partout.
Je regarde l’immensité de l’océan, à l’Ouest c’est l’infini 4000 miles jusqu’en Polynésie. Au Sud l’Antarctique, au Nord, très loin, les Etats-Unis, le plus proche à l’Est 1200 miles, le Chili, pas très fréquentée la zone, rien vu depuis + de 15 jours. Pas d’animaux marins, pêche néant malgré les 4 lignes de traîne et peu d’oiseaux. Je profite de ces calmes pour récupérer un maximum, le bonhomme est en bon état, la fatigue est présente mais bien gérée, pas de bobo, moral super car l’avenir est plein de projets, je commence à avoir une tête de pirate avec mon bandeau rouge à cause des cheveux un peu trop longs décolorés par le sel et le soleil, une barbe de 15 jours , rendez vous chez le barbier dès mon arrivée à Valdivia.
18h00, le vent revient légèrement, 9>14 nœuds – Sog : 3.5>4 nœuds mais cela ne dure pas longtemps, à la tombée de la nuit c‘est quasi la pétole. 21h00 contact radio avec Claude, sur sa zone à 300 miles dans le SE idem, les prévisions : encore des calmes jusqu’au 4 avril ensuite les vents de SO devraient nous permettre d’avancer en direct vers Valdivia.
01h00, je rentre le génois et mets Petrushka à la cape pour qu il dérive lentement vers le SE, sous la clarté de la pleine lune, la mer est un lac d’argent, comme un bain de mercure, cette masse énorme, ondulante donne une impression de pesanteur, quelle puissance, je regarde un long moment debout dans le cockpit, une main me tenant à la bôme, j’ai presque envie d’essayer de marcher dessus tant cela paraît solide, les étoiles pourraient presque se voir dans ce miroir planétaire. Ensuite je vais me coucher et je dormirai non stop jusqu'au matin 6h30.
Position : 34°.13.186. S – 99°.31.366. W GPS : 11437 Cap : 113° Sog : 4 nœuds
100 miles parcourus = 4.16 nœuds Moteur toute la journée 1600 Rpm pour réduire consommation
Wind :NNE-N 2>3 Be 6>11 nœuds « pétole »
Mer: calme plate sans une ride Houle très faible
Ciel : Bleu - soleil vent frais l’arrivée du printemps !!!!!
Réveil dès 06h00, coup d’œil dehors le ciel est serein, bleu, seuls des nuages d’altitude et une nappe plus basse dans le SE, vent nul encore la pétole, le Lac de Genval qui nous entoure est à peine ridé, la houle faible et très longue. J’arrête le moteur pour l’inspection bi-quotidienne, courroie alternateur, niveau d’huile, filtre eau mer, presse étoupe, purge préfiltre gazoil (le mazout acheté aux Galapagos est dégueulasse brun-noir de dépôts boueux). Sans moteur, ce calme provisoire fait du bien, on est tellement habitué aux bruits naturels de la croisière que le moteur, même si très silencieux, est une agression.
Comme tous les matins, de la musique classique salue l’arrivée d une nouvelle journée. Mozart, mon préféré, même Carlos commence à aimer !!! Pavaroti, les airs de Verdi, Florent Pagny et son concert Baryton avec les airs de Puccini , Finche Pache, Nonn Avro, c’est le pied Total avec Volo Di Notte, la référence au voyage , Kiri Te Kanawa dans le Kyrié de Mozart, Vivaldi, le Sabat Mater.
Au milieu de l’océan tout calme, soleil, ciel bleu, l’envol de cette musique, sublime de légèreté, du bonheur rien que du bonheur après la brutalité des moments de tourmente, le réconfort de l’amour, prise de conscience de vivre une aventure extraordinaire sur la mer avec mon Petrushka.
Je charge Carlos de nettoyer tous les hublots et protections plexi, de secouer les carpettes, vlan deux dans l’eau, demi tour pour récupérer, il est grave ce mec .. en dehors de cela il ne fait rien de rien, couché dans son souk , il lit avec ses suppositoires dans les oreilles, dehors il fait trop froid pour lui .... Si je ne demande pas de faire la vaisselle, elle y reste deux jours. Maintenant, vaisselle pas faite à 17h00 = pas de repas chaud le soir, une simple soupe dans une casserole sale, j’ai fait le coup deux fois mais il n’a pas encore compris.
Je ne mets plus de gants « personne ne m’a jamais parlé com toi, mèèeme pas mon père.. ! » me dit-il .... Ainsi tu sauras ce que c’est, cornichon.... aucune volonté ce mec, heureusement c’est pas contagieux !!!!
J’entreprends la lessive de ma lingerie fine, tous mes caleçons ont servi des deux côtés un temps certain... Pas besoin d’un contrôle nasal féminin pour être convaincu de l’urgence de la besogne.
Je tends une corde à linge « rose » et suspends mes dessous masculins, Petrushka ainsi paré avec le drapeau Chilien et Basque, ne ressemble pas à un char à voile mais à celui d’un carnaval, les oiseaux s’éloignent.....
Je bricole dans le software de l’ordi et découvre des fonctions pour initialiser les Port USB notamment pour augmenter le passage des bits, le niveau était au plus bas, j’opte pour le plus élevé, modifie également d’autres paramètres en les doublant, essai ce soir..... je croise les doigts.
Je pense aussi au repas du soir, il faut utiliser notre dernier choux vert : donc ce sera choux braisé+ pommes de terre+ jambon sauce curry avec zeste de ma confiture d’orange de Panama. Délicieux, Carlos se régale.
Malgré le vent froid, le soleil sèche bien tous nos vêtements imbibés de sel, tout comme les coussins durs comme de la pierre, ils se ramollissent quand la météo est à la pluie. Vacation radio avec Claude, sur base de ses fax météo, il me conseille de faire du Sud pour trouver dans 48h des vents plus forts sur Lat38°S/97W, les deux grip météo que je reçois à 22h30 confirment l’ option météo.
Je modifie le cap pour descendre plus SUD tout en gagnant très lentement en EST, cap 175°. Toujours ce dilemme, aller vers le but en conciliant, cap, vitesse, distance, vent et mer, le marin n’est jamais satisfait.
SailMail fonctionne mieux, beaucoup plus rapidement et enfin je peux envoyer et recevoir mes E Mail, c’est bon pour le moral.
Dimanche 1er Avril (25 ème jour -Poisson d’Avril)
Position : 35°26.088. S 98°.13.634 W - GPS :11543 - Cap:180° - Sog :3>4 noeuds – Reste: 1239 N
Miles parcourus 106 = 4.41 noeuds Moteur : 21h
Wind : NW 2/3 Be 8>10 nœuds virant OUEST dans l’après midi 2>3 Be
Mer: Calme un peu ridée très longue Houle
Ciel: Bleu avec beaucoup de nuages d’altitude brumeux. T° : frais 21°
Réveil 06h30, une excellente nuit, me suis levé deux fois pour un checking rapide de tout et redodo.
Le ciel est toujours serein, nuages très haut, vent faible de NO 2/3 Be entre 8>11 nœuds, je renvoie le génois sur « bâbord » pour la première fois depuis le départ, ensuite j’affale la suédoise et renvoie toute la Grand Voile, toute la garde de robe dehors, je prends un Cap de 175°>190° et cela tient avec un Sog de 3>3.5 nœuds, cela ne va pas vite mais au moins plus de moteur, rien que du calme, le clapot et le glou-glou de l’eau sur la carène.
Le vent est mollissant, Carlos barre jusqu'à 13h00 (la seule chose qu’il aime faire sur le bateau) ensuite la soupe et son dodo jusqu'à 16h00. Je reprends la lecture de mes différents livres, petites siestes, un peu de bricolages, je refixe le filet de protection sur les filières avant, inspection générale de tout l’extérieur, il y a de l’usure partout.
Je regarde l’immensité de l’océan, à l’Ouest c’est l’infini 4000 miles jusqu’en Polynésie. Au Sud l’Antarctique, au Nord, très loin, les Etats-Unis, le plus proche à l’Est 1200 miles, le Chili, pas très fréquentée la zone, rien vu depuis + de 15 jours. Pas d’animaux marins, pêche néant malgré les 4 lignes de traîne et peu d’oiseaux. Je profite de ces calmes pour récupérer un maximum, le bonhomme est en bon état, la fatigue est présente mais bien gérée, pas de bobo, moral super car l’avenir est plein de projets, je commence à avoir une tête de pirate avec mon bandeau rouge à cause des cheveux un peu trop longs décolorés par le sel et le soleil, une barbe de 15 jours , rendez vous chez le barbier dès mon arrivée à Valdivia.
18h00, le vent revient légèrement, 9>14 nœuds – Sog : 3.5>4 nœuds mais cela ne dure pas longtemps, à la tombée de la nuit c‘est quasi la pétole. 21h00 contact radio avec Claude, sur sa zone à 300 miles dans le SE idem, les prévisions : encore des calmes jusqu’au 4 avril ensuite les vents de SO devraient nous permettre d’avancer en direct vers Valdivia.
01h00, je rentre le génois et mets Petrushka à la cape pour qu il dérive lentement vers le SE, sous la clarté de la pleine lune, la mer est un lac d’argent, comme un bain de mercure, cette masse énorme, ondulante donne une impression de pesanteur, quelle puissance, je regarde un long moment debout dans le cockpit, une main me tenant à la bôme, j’ai presque envie d’essayer de marcher dessus tant cela paraît solide, les étoiles pourraient presque se voir dans ce miroir planétaire. Ensuite je vais me coucher et je dormirai non stop jusqu'au matin 6h30.
Lundi 2 Avril (26 ème jour)
Position : 36°.17.791 S – 97°.53.788 W GPS : 11602 - Cap : 135° Sog: 4.5 noeuds – Reste: 1183 N
Miles parcourus : 59 miles = 2.45 noeuds (un record de lenteur suite nuit à la cape) Moteur : 1h00
Wind : WNW-W-NNE 2>3Be 7>11 nœuds instable = pétole
Après Midi: NNE 3>4 Be 10>15 noeuds
Mer: Calme un peu ridée, très longue Houle moyenne
Ciel : couvert bcp de nuages gris de pluie, temps très frais T° mer : 19.8° Temp ext : 20°
Ma meilleure nuit depuis le départ, sans aucun bruit qui réveille, la lune brillante transperce les hublots tribord et éclaire l’intérieur. Dans mon sommeil, quand j‘entrouvre les paupières c’est merveilleux, quel bonheur de dormir en sécurité « relative ». Au réveil une pluie froide, le ciel est bas, très nuageux, plus de comparaison avec les grains d’alizés, il fait très frais, j’enfile mon polaire. Vacation radio, Claude confirme la situation météo un peu merdique et de plus ce foutu Anticyclone qui se déplace Est sur la Lat 35 S au lieu du Nord, rien que pour nous faire «chier ». Je dois sortir par le SUD pour trouver les vents de SO entre le 39/41 S -94/90W , il faut descendre Sud au moteur s’il le faut et rapidement, la Terre tourne à l’envers, la météo est complètement folle, les dégâts de l’effet de serre, cela me fout un peu la trouille car si bas sur les 40 ème, les conditions peuvent changer très vite, des vents violents donnent une mer énorme, les grips météo indiquent de nombreux fronts froids à plus de 45 nœuds qui remontent en spirale tournante Est avec beaucoup d’intensité, du SW>S>SE>N>NW, j aime pas ça, cela va donner une mer énorme et croisée.
A 12h30, arrêt moteur, le vent revient lentement, déjà du NNW-NW 2>4 be – 9>14 nœuds, cap 120°, Carlos à la barre, cela l’occupe ainsi il cessera de gamberger sur la date d’arrivée.... et de bouffer tous les biscuits et les pâtes de fruits, merci d’avoir pensé à moi. Mais plus intéressant, si nous parlions un peu des oiseaux, pas très nombreux mais nos seuls compagnons visibles dans ce désert. Ils sont un peu plus petits que nos mouettes du Nord, brun tachetés sur le dessus du corps, le dessous étant blanc, tête blanche avec maquillage noir près des yeux, en somme un peu de rimmel pour les femelles. Leur particularité, c’est la grandeur de leurs ailes qui leur permettent de planer quasi en permanence, montant dans l’azur pour ensuite piquer au ras des flots, ainsi sans arrêt. De temps en temps un coup de bec dans l’eau pour se nourrir. Lorsqu’il fait calme, ils se reposent en groupe sur les flots, c’est marrant de les voir ainsi « papoter woizeau » en regardant passer, non pas le train, « comme dans la Vache et Le Prisonnier » et cela sans qu’ils ne s’inquiètent... Moi aussi j’ai un prisonnier.... Ils ne mangent rien de ce que je leur jette, ils ont mieux eux... du poisson !!!!! Eh les gars c’est par où la poissonnerie ? On a traversé quelques bancs de petites méduses il a deux jours avant que la t° de la mer ne chute sous le 22°. Cet après midi le ciel est très couvert, il fait froid, toujours en polaire et pantalon. Si l’on ne barre pas le pilote déclenche car la direction du vent est très instable, plusieurs dizaines de degrés tribord-bâbord et la houle accentue le mouvement, donc en permanence à la barre, j’y mets de force Carlos, à chacun deux heures à tour de rôle, pour lui il fait trop froid, dès la fin de son quart il se réfugie au plus vite sous sa couette pour dormir, sans soucis, moi je me tape le peu de vaisselle, la restauration, les petits corvées indispensables à bord, enfin Tout. Parfois, j’ai des envies de MEURTRE.....
Petrushka et la position Anticyclone Sud sous les 40 ème
Je vais devoir le contourner par son Sud car il va remonter en obliquant lentement vers le Nord Est en se dégonflant.
Mardi 3 Avril (27 ème jour)
Position : 36°55.166 S – 96°.03.278 W GPS : 11.703 - Cap : 110° - Sog: 5>6 noeuds - Reste: 1086 N
Miles parcourus : 101 miles = 4,20 noeuds – Moteur : 2h00
Wind: NW 5>6 Be 20>30 nœuds - Gale 7>8 W toute la nuit et la journée
Mer: Houle forte et profonde , vagues croisées déferlantes.
Ciel : Bas beaucoup de nuages de pluie pas bon signe T° mer : 19.8° T° Ext : 20.5°
Depuis la nuit dernière, 19h00, on subit la première dépression venue de l’Antarctique Sud, les Grip météo m’avaient annoncé un chapelet de fronts froids, SO virant au NE . En prévision, dès 7h30, j’organise la garde robe de Petrushka. Grand voile ferlée, Suédoise à poste, Génois avec six tours de rouleaux et petite Trinquette à la place du Solent, Artimon avec 1 ris, même comme cela, on file toujours entre 6 et 7 nœuds au Grand Large mais le cap est bon sur Valdivia. Je fais un peu de Nord EST en prévision d’un gros coup de vent d’Ouest qui va nous tomber dessus dans les heures à venir. Il me faudra alors abattre ESE sinon Est.
J’ai beaucoup de toile, mais avec cette vitesse j’essaie de sortir de cette zone vraiment très perturbée. Conditions à bord difficiles, ça cogne pas mal et il faut se tenir ferme. Les embruns recouvrent totalement et régulièrement le bateau. Depuis ce matin, instauré des quarts de deux heures à la barre, on va plus vite et sur un meilleur cap si l’on barre un maximum. Carlos souffre pas mal dehors mais j’en ai un peu marre de le voir se prélasser (une image...) dans sa couchette et d’attendre les repas.... Vers 22h00, Carlos ne veut plus faire les quarts, il est fatigué et veut dormir.... Ok, mais tu dormiras dans le cockpit pendant que moi je barre à ta place, pas question d’aller dans ton pieu.... Silence. Par deux fois, je dois aller le secouer pour qu’il prenne son quart en plus il met un temps fou pour s’habiller, au petit matin il est livide, mort de froid et de fatigue. Moi suis pas mal crevé car pendant mes périodes hors quart, je sommeille tout habillé surveillant l’ami basque. C est une situation stressante, fatigué je l’oblige à me seconder un peu mais j’ai pas confiance donc je reste sur mes gardes et je peux à peine prendre un minimum de repos.
La mer est de plus en plus forte. Je reprends le quart de 8H>12h, mets Petrushka sous pilote, je réduis encore la voilure car c’est trop dur et il est temps de se reposer un peu, se nourrir, j’ai mal partout, je repousse mes limites au maximum, je dois tenir encore et encore ....
Carlos dort toute la journée, se lève seulement pour manger des céréales.... et son repas du soir et à 18h00, il redort.....
J’ai supprimé les quarts de nuit, les conditions météo s’améliorant en fin de journée. Je suis seul et cette nuit je vais essayer de dormir un max en levant un peu le pied pour la vitesse et cap du bateau, car je touche le fond, si je peux dormir par tranche de deux heures avec la télécommande du pilote dans la main en cas de problème, demain, je serai à nouveau en forme. Toilé au plus juste, Petrushka va avancer toute la nuit sous pilote, je peux dormir toujours par tranche de une à deux heures suivant les sensations que je ressens dans mon sommeil, qui me réveillent avant même les alarmes.
Ma douce bannette, télécommande du pilote à portée de la main, je peux bondir dehors...
Mercredi 4 Avril (28 ème jour)
Position : 37° 14.917 S – 93°11.938 W GPS : 11849 Cap : 64°>90° Sog: 5/6 noeuds Reste: 950 miles
Miles parcourus: 146 miles = 6.08 noeuds - Moteur : 4h00 (charge batteries et désal)
Wind : NW-W 6>7 Be avec rafales > 30 noeuds
Mer: Très forte avec bcp, de déferlantes
Ciel : couvert nuages de grains mais après midi tendance éclaircies.
Journée difficile à cause de la très forte houle qui n’est pas facile à gérer, le vent NW 6>7 Be d’Est stable donc pas de manœuvres de voiles. Petrushka trace sous pilote. 9h00, je mets Carlos en surveillance du pilote dans le cockpit, besoin de récupérer un peu. 12h00, il m’appelle, il a froid, fatigué, trois heures de répit pour moi donc merci, ok je reprends le contrôle.
Je m inquiète un peu, car une très forte dépression en 38/39°- 100/96° se dirige vers nous, je modifie le cap en conséquence pour l’éviter au maximum, faut économiser le matos et le bonhomme....Tant Pis pour la distance même si cela me fait râler. Je mange tout ce qui me tombe sous la main, beaucoup de sucré et biscuits céréales, je mange peu mais très souvent, je suis satisfait de mon alimentation, rien ne me manque. J’ai de l’appétit pour tout, j ai toujours faim et content de ce que je mange quelles que soient les conditions.
J’ai plein d’idées qui me passent par la tête, vraiment pas facile ce voyage, mais tellement beau de jour comme de nuit, il faut être heureux et un peu fou comme moi, j’oublie très vite les difficultés dès qu’elles cessent pour retrouver le bonheur d’être en mer sur Petrushka, dommage qu’il ne parle pas humainement, ce serait un compagnon encore plus merveilleux, mais je l’aime tel quel.
18h, Carlos dort « donc dîne » je mange deux œufs sur le plat et je vais dormir télécommande du pilote en main et ... avec mes lunettes sur le front et comme tout se passe bien, je dors par tranche de +/- une heure, rien que du bonheur.
Position : 37° 14.917 S – 93°11.938 W GPS : 11849 Cap : 64°>90° Sog: 5/6 noeuds Reste: 950 miles
Miles parcourus: 146 miles = 6.08 noeuds - Moteur : 4h00 (charge batteries et désal)
Wind : NW-W 6>7 Be avec rafales > 30 noeuds
Mer: Très forte avec bcp, de déferlantes
Ciel : couvert nuages de grains mais après midi tendance éclaircies.
Journée difficile à cause de la très forte houle qui n’est pas facile à gérer, le vent NW 6>7 Be d’Est stable donc pas de manœuvres de voiles. Petrushka trace sous pilote. 9h00, je mets Carlos en surveillance du pilote dans le cockpit, besoin de récupérer un peu. 12h00, il m’appelle, il a froid, fatigué, trois heures de répit pour moi donc merci, ok je reprends le contrôle.
Je m inquiète un peu, car une très forte dépression en 38/39°- 100/96° se dirige vers nous, je modifie le cap en conséquence pour l’éviter au maximum, faut économiser le matos et le bonhomme....Tant Pis pour la distance même si cela me fait râler. Je mange tout ce qui me tombe sous la main, beaucoup de sucré et biscuits céréales, je mange peu mais très souvent, je suis satisfait de mon alimentation, rien ne me manque. J’ai de l’appétit pour tout, j ai toujours faim et content de ce que je mange quelles que soient les conditions.
J’ai plein d’idées qui me passent par la tête, vraiment pas facile ce voyage, mais tellement beau de jour comme de nuit, il faut être heureux et un peu fou comme moi, j’oublie très vite les difficultés dès qu’elles cessent pour retrouver le bonheur d’être en mer sur Petrushka, dommage qu’il ne parle pas humainement, ce serait un compagnon encore plus merveilleux, mais je l’aime tel quel.
18h, Carlos dort « donc dîne » je mange deux œufs sur le plat et je vais dormir télécommande du pilote en main et ... avec mes lunettes sur le front et comme tout se passe bien, je dors par tranche de +/- une heure, rien que du bonheur.
Petrushka, Raymond à la barre, Mon Fidèle équipier............
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire