vendredi 23 novembre 2007

Février 2007: Séjour aux Galapagos

Séjour aux Iles Galapagos


Dimanche 11 Fevrier 07.
Réveil très matinal aux cris des otaries, l’eau est limpide c’est un aquarium vivant sous Petrushka et de temps en temps un œil rieur et des moustaches apparaissent, une otarie vient à la chasse sous le bateau ou c’est le dos d’une tortue, elle est plus craintive mais pas moins comique. Les Crew dorment encore et doucement je déguste mon café colombien, je repense à cette merveilleuse traversée, tout a été parfait, un super équipage, seul mon mousse préféré les aurait surpassé dans tous les domaines ... !! Petrushka ne m’a donné que des satisfactions, ok le gennaker un vice de construction ? un gennaker ne peut éclater sous 18 nœuds de vent, avec une mer peu formée, et n'ayant auparavant que peu servi ... autre source de contentement, la navigation, en jouant en permanence avec les humeurs de caractère d’Eole, j’ai passé beaucoup de temps à la table à carte à étudier les deux seuls fax météo reçus les premiers jours plus les vacations météo sur le réseau canadien du Capitaine, j’ai regardé le ciel pour sentir le vent.
Si seulement, je pouvais réussir un coup pareil pour ma descente vers le Pacifique Sud, mais ce sera plus difficile, c’est le Grand Pacifique Sud. Je reste confiant, Petrushka est au point.
Hier soir, samedi, après notre ancrage, on a rapidement regonflé l’annexe, posé le hors bord et nous avons filé vers la jetée. Hola, comment débarquer, les escaliers sont couverts d’otaries qui se prélassent, ou jouent dans l’eau comme au cirque sous les puissants spots verts du ponton. Un stadium aquatique, c’est Disney Land...
On trouve un endroit à l’abri de leurs jeux du cirque, terre terre, ciel ça ne bouge plus.....


20h00, le petit port de pêche est animé, restos locaux, barbecues fumants et odorants miam miam... on opte pour un resto un peu plus soft , normal on a vécu comme des naufragés....
Quel repas, un échantillon de poissons à la plancha, arroz, salada fresca.. con una botella de vino blanco ....

Dimanche 8h00, Mon équipage est debout, light breakfast, bain matinal, vu leur efficacité, propreté et respect du Cap, ils ont liberté pour la journée. Moi aussi d’ailleurs, j'en profite pour visiter ce grand village où tout le monde est souriant. L’Equatorien(e) est petit, rond « plus facile à rouler qu’à porter » et super gentil, toujours ce sourire dès que tu abordes quelqu’un, on te conduit même à l’endroit cherché ...... en fait comme chez nous, le sourire et le service en plus.... Retour à la civilisation, avec bonheur, lire et envoyer des E mail, cela fait du bien de reprendre le contact.


Midi, je prends une bonne soupe de poisson dans un resto local, que du poisson. Il fait très chaud et à mon retour au ponton, oh stupeur une belle otarie a élu domicile dans l’annexe, bonjour le ménage, de la vase et des petites choses odorantes, clap clap des mains, elle évacue sans rien nettoyer, je regagne le bateau qui pue l’odeur d’une ménagerie de cirque... plongeon et trempette immédiate, nettoyage de l’ annexe, vite une bonne petite sieste....
18h00 l’équipage rentre à bord et l’on se fait une soirée gentille dans un resto local en bord de plage avec pour programme tv, devinez qui ... les otaries .

Lundi 12 Fevrier.
Le jour des formalitées d’entrée aux Galapagos et aussi en Equateur....
Comme d’habitude, pour passer par la Capitainerie, il faut passer par le Yacht Club et pour passer au Yacht Club il faut passer par la Capitainerie, et les douanes, sans oublier l'immigration, sourire permanent et ensuite retour à la Capitainerie, un vrai quadrille .. en plus, le jeune et beau marin fait son dépucelage à l’ordinateur et avec la réglementation.... je passe les détails mais le voyant tout transpirant, béret tombant sur le côté et très pâle, on lui propose de revenir à 14h voir le Capitaine du Port.
14h00, personne à la Capitainerie, alors on s’apperçoit que l’on a gagné une heure horaire en chemin, la différence est de 6h00 avec UTC . Il n’est donc plus que 13h00, chouette je suis plus jeune....
Le Capitaine, super, le voyant j'ai un flash c'est le sosie d’Henri Salvador, j'espère qu’il n’est pas aussi bourré que lui dans le schetch... No Problema Amigos, 10 minutes tout est réglé, on peut pas bouger d’ici.. 3 jours d’escale... SAUF si l’on a des réparations alors ok pour 22 jours.... il n’est pas dupe, il se marre sans arrêt, bien évidemment j’ai une belle liste des réparations pour toi, tu sais coudre ? déjà le gennaker...... et ensuite je trouve plein de machins et trucs pas possible à vérifier .... la vaisselle aussi....
Il accepte à condition de visiter demain mardi le bateau, ok, compris, à croire que tous les bateaux qui arrivent ici sont « des radeaux de la Méduse ».

Quelle chance, on arrive pour le début du Carnaval, le village est pavoisé, musique partout et jolies filles, l’île vient de doubler sa population, bateaux et avions ont débarqué de Guayaquil et Quito un lot de touristes, officiels et miss machin et truc bazar... on profite de l’aubaine quelle ambiance, le cortège de chars pas mal du tout, le super sexy est toujours accompagné de respect et de l’autorité, la miss au bras d’un beau matelot tout rose de timidité, mimique militaire « je rêve ou je suis » mais le plus impressionnant c’est l’envolée de Mongolfières artisanales, 1.5 de diamètre chauffées avec un brûleur alcool bricolé et qui s’élèvent très haut dans le ciel poussées par le vent + les cerf volants et feu d’artifice artisanal, un peu limite en sécurité, mais l’ambiance accepte tout. Sur le théâtre local, la démonstration des groupes locaux, des enfants aux plus vieux. Un remake de Saturday Night Fever et La Bonne du Curé version musique locale con un poco de pimiente. Après les carnavals des Antilles faut avoir vu cela, c’est aussi un peu Tintin et le Temple du Soleil. : tout y passe, incantations, scénettes théâtrales, discours à la gloire de la Patria, SERVIR ....SERVIR....
Du délire, Michael Jackson sauce salsa very hot + distorsion musicale, hélas seules les miss monde restent imperturbables, seraient-elles, non pas de glace (off course) mais de silicone ?????
21h30, nous marins habitués aux quarts nous regagnons notre paisible barca, enfin le calme, le silence, hors de nos yeux toutes ces créatures, tentations au péché.
On rentre lentement entre les barques de pêche ... et leurs otaries gardiennes...
Qu’il est bon le couchage. Trop dur les escales....

Mardi 13 Fevrier 07. Isla San Cristobal – Puerto Baquerizo Moreno.
Une bonne partie de la journée, j’ai attendu la visite du Capitaine pour le contrôle des travaux.
Soit il a eu peur de l’état du bateau soit il se remet de sa nuit de carnaval. Je suis seul à bord, David et Andy sont partis faire du snorkeling avec un Basque, Carlos, rencontré il y a un an aux Iles Fidjii et qu’ils retrouvent ici, le monde est trop petit....

J'ai fait la liste des réels travaux à faire avant la grande aventure : entretien complet moteur, huile, filtres, graissage – remplacer l’ancienne antenne BLU pour fax météo, brisée par un oiseau qui s’est posé dessus – vérifier le radôme radar, je n’ai plus d’écho radar sur l’écran, or ce dernier pourrait m'être utile comme surveillance pendant mon sommeil – inverser drisses et écoutes pour déplacer point d’usure – gratter coquillage sur la coque – améliorer la mise en place tangon dont j’aurais peut être désormais besoin – liste avitaillement frais et boissons etc..... la journée passe vite entrecoupée par des visites des équipages des bateaux au mouillage, nous sommes six, deux québecois, un français, deux anglais et Petrushka.

Comme moi, tous attendent « Sœur Anne »....Il fait très, très chaud, malgré le léger vent, Fernando, l'homme à tout faire et tous services aux voiliers, me ramène les deux gros sacs de linge. Cet homme et toute sa famille, mama, papa, frères, sœurs, enfants, se font un bon petit business en s’occupant des voiliers au mouillage, cela va du diesel et l’eau potable, aux légumes et fruits frais, divers avitaillements en passant par le snorkeling et visite de l’île. Son petit restaurant bar sur le malecon ne désemplit pas et on y mange très bien, une belle langouste ou poisson frais pour 7 us dollar. Il a collectionné plusieurs album de photos et de dédicaces depuis 1986, fabuleux à lire, quel changement depuis, les voiliers qui y passaient étaient de vrais aventuriers des mers, l’ile avait peu de constructions, la base navale essentiellement et des maisons de pêcheurs tout autour. Il avait un petit resto sur le bord de mer et l’on travaillait à la construction et équipement de l'île. Vu dans un des album en 89, un Australien essayant de battre le record du Tour du Monde à la voile sur le plus petit bateau, 3.50m il dormait dehors assis sur un siège, l'a-t-il réussi ? mais déjà être arrivé ici quel exploit. Je finis la journée par une consultation internet, bonheur de garder le contact avec Chouchou et les amis. Retour au ponton, mon annexe a disparu... les otaries font les distraites, « on n'a rien vu.... » je hèle le water taxi pour regagner Petrushka pensant qu'Andy et David sont rentrés à bord, non, il y a donc un problème, le bateau voisin m'appelle, mon annexe est à la capitainerie, merci, j’y vais. Dans mon espagnol rudimentaire avec un peu de swaheli, d'anglais, de flamand... oui mon annexe a été confisquée car c’est interdit de se mettre au ponton ? Por favor c’est inscrit où cette réglementation ? une heure de palabre + 1 dollar pour le service et les papiers divers et l’on me conduit dans la base navale pour retrouver mon bien... mais avant de me libérer, photo digitale de bibi dans l’annexe au cas où je partirais avec une plus belle, c’est beau l’organisation militaire, le règlement c’est le règlement faut pas essayer de comprendre.
Retour au bateau ils m'attendent un peu inquiets car il est près de 19h et ils ont très faim, je reste au calme et ils vont à terre voir l'élection de Miss Galapagos, cette soirée ce sont de vraies jolies et désirables créatures venues du continent, Miss Quito, Miss Guayaquil, Miss South America etc.... j’aurai les commentaires demain matin. Moi, seul, je dors avec Nounours dans mes bras....... et un bon livre.




Mercredi 14 Fevrier. Isla San Cristobal
Aujourd’hui journée excursion, visite de l'île San Cristobal, capitale des Galapagos, c‘est la plus développée économiquement, agriculture, élevage, pêche et surtout le tourisme. C’est aussi le siège des Guardia Costa qui gardent l'accès de toutes les iles Galapagos, ¾ de la population travaille pour le gouvernement. Tout y est débarqué via des lanchas car pas de quai, les petits cargos mouillent à proximité et c’est ensuite le ballet incessant pour y débarquer toutes les marchandises et biens. Ce qui explique le coût très élevé de certaines choses hors consommation courante. Les routes en terre ou pseudo bitumées sont bien entretenues. Très montagneuse, l'intérieur de l'île est verdoyant, des alpages avec chèvres et bovins, petites fermes pour la culture de bananes, oranges, goyaves etc... mais aussi le café. Beaucoup de réserves d’eau grâce aux lacs dans les nombreux petits cratères, eau impropre à la consommation car chargée de souffre et autres minéraux volcaniques. Il fait assez frais car nous sommes à une altitude de 1800 pieds, petit crachin bien agréable. Autour de ces cratères, El Junco le plus grand des sommets. Il y a des milliers d’oiseaux, frégates, fous à pieds rouges, pieds bleus etc... autre raison pour laquelle cette eau naturelle doit être sérieusement traitée et ne sert que pour l'arrosage et la douche.
L'eau potable vient de pompages profonds, d’une centrale de désalinisation à Isabella en face, ou du continent.


Nous visitons la réserve des tortues. Elles ont tellement été exterminées, que de plus de cent mille individus, il n’en restait qu’une dizaine de milliers il y a peu d’années. Aujourd’hui on doit les protéger dans des zones gardées et des parcs. Chaque île des Galapagos a son type de tortues, trois races ont déjà complètement disparu sur les iles voisines, il en reste actuellement environ 12000 sur l'archipel mais l'organisation gouvernementale dispose de moyens et de pouvoirs importants pour leur protection. Des sanctions terribles pour toute atteinte à la faune et flore.
Une grande nursery a été construite pour protéger les femelles lors de la ponte et veiller au développement des petites tortues, c’est beau à voir, on les garde de leur naissance jusqu'à l'âge de +/- 30 mois, dès lors les prédateurs naturels, oiseaux, serpents, rats etc…ne peuvent plus leur faire de mal.
De cette manière ils comptent en dix années pouvoir repeupler les iles avoisinantes et sauver de la disparition les espèces existantes. On râle un peu de ne pouvoir avec nos voiliers visiter les autres îles et se déplacer dans les terres sans toujours une autorisation spéciale ou un guide, mais en fait c’est très bien sinon sur cette planète bientôt il n’y aura plus que des hommes stupides vivants dans leur superbe pollution et comme les tortues un jour ils en crèveront, il n’y a qu’à voir les déchets sur la mer, c’est effrayant et triste.


En ce qui concerne la végétation, il y a de tout, très humide, cette île a peu de variétés de cactus, c’est plutôt une forêt subtropicale, avec beaucoup de zones fleuries, donc de belles variétés de papillons et petits colibris.
Après un petit détour par la côte NE pour y voir la forte houle, les impressionnants rouleaux de Tongo Reef, sur lesquels une dizaine de surfeurs américains s’en donnent à cœur joie, c’est pas l'endroit le plus intéressant... passage devant la statue de Darwin et le centre de recherche, nous voici tous attablés pour un petit lunch bien agréable qui nous est servi au retour, Fernando et sa femme font bien les choses.
Belle ballade, groupe sympatique, Samantha et Jones voilier "Trik Trak" de Brighton en route pour un tour du monde, Jean et Marie entament leur second tour après celui de 89, que d'anecdotes et bons tuyaux pour l'avenir. Mes amis terminent l'après midi sur la plage, ils adorent.....mais très peu pour moi qui regagne Petrushka et y trouve de la compagnie... deux Miss ... maman otarie et son petit se prélassant dans l'annexe sans aucune gêne, en dehors de l'odeur hum hum.... elles ont pris soin de ne rien salir, elles y resteront jusqu'à la tombée de la nuit, m'obligeant à utiliser le water taxi (en fait j’ai respecté le panneau accroché au zodiac « don’t disturb please... »). C’est pas possible...on n’est plus chez Soi.



Jeudi 15 Fevrier 07. Isla San Cristobal – Puerto Baquerizo Moreno.
"Tenez compte du fait que le grand amour et les grandes réussites impliquent de grands risques".
Journée entretien de Petrushka, mes hôtes tôt levés 7h00, sont partis pour une journée Diving aux abords d'une île au large, au programme requins marteaux, barracudas et autres bestioles, certaines mieux à déguster qu’à voir. Dur dur de démonter tous les planchers sous les équipets arrières pour placer un nouveau câble pour la BLU - fax météo, pour mon prochain bateau tout sera en apparent dans tube pvc gros diamètre... Heureusement j’alterne boulot et cuistot, tout le stock de tomates mûres from Panama y passe, Petrushka hume la bonne odeur, miam miam, bien sûr, je goutte sans cesse, je concocte une sauce spaghetti fresca, deux bonnes heures de cuisson pour réduire le tout, con basilique y otras aromas.
Je pense qu’ils vont se régaler après leur plongée, pourvu qu’ils ne me ramènent pas de poisson frais.
Après ma douche, je relis les instructions nautiques et étudie encore les différentes options pour la navigation vers le grand Sud, je me rends compte petit à petit que cela va être une sérieuse aventure, + de 3000 milles, du près toujours du près, virements sans cesse dès que les vents changent d’un bord à l’autre autour d’un cap SE pour faire la route la plus directe entre les Galapagos et le Sud Chili.
La mer, une très grande houle, profonde surtout à partir des 30° Lat et vers les 40° elle vient de très très loin et puis quid du froid ?
Je vais à terre pour le contact internet avec mon Chouchou, rien que des bonnes nouvelles, surtout les précieux conseils du Dalai Lama, bon d’accord, dans un peu plus d’un mois je verrai ses fils, les lamas des Andes seront-ils aussi sages ?
A la sortie mon équipage est là, crevé, affamé, pas vu de requins, eaux troubles, très forts courants qui aspirent vers le bas, ils ont trouvé cela un peu dur, mais le meilleur moment c’est à nouveau les jeux avec otaries. Soirée calme à bord, excellent repas, con salade d'oranges de Panama,toujours aussi délicieuses. Je leur donne des cours de français, c’est irrésistible, surtout la prononciation de «Cul de Pououle » avec grimaces de la bouche et mouvements des moustaches, dur dur ... ou « Bijjjoux de Faaamille » de plus je dois expliquer le sens exact de ces phrases essentielles au parfait polyglote aventurier, « Yes of course, Cul de Poule is the other side than Bijoux de famille, hilarité générale, « Oooh my God ; Cris you are a crazy teatcher ....Ils ont décidé de venir en Belgique parfaire leur connaissance du français usuel......
Au lit, demain une autre journée nous attend.

Vendredi 16 Fevrier. Isla San Cristobal, le sixième jour au Paradis des Animaux....
"Soyez tendre avec la terre".
Nuit assez chahutée, grosses averses dès 23h ensuite une houle pas possible, la chute du baro dans la journée doit en être l’explication. Je passe la matinée dans les mâts inspection totale, fixations haubans, drisses, réas, matos en haut du mât, tout y passe. Cela me semble ok, pas d’usure anormale, on voit que cela vieillit avec les milles accumulés depuis le départ, 8904 au Gps, depuis Nieuwpoort, mais Petrushka est d’une génération « construisons lourd mais solide ». En haut avec la houle de face, Petrushka donne de sérieuses ruades, je dois m'arrêter pour me tenir des deux bras autour du mât, bon entraînement pour les retrouvailles et enlacer mon Chouchou.....
Mes deux « Cul de Poule » grattent la coque avec application, cm par cm, comme l’atterissage du LEM sur la Lune, toujours collés l’un à l’autre, de temps en temps, je suis aux premières loges, j’ai un spectacle digne de Disney World, des otaries viennent jouer avec eux, cet animal est charmant, vraiment elles cherchent le jeu, sur le dos les pattes en l’air, elles virevoltent autour des mes deux Anchois, museau contre le masque, plongeon, tête hors de l’eau l’œil rieur , concours de moustaches avec David, je regrette de n’avoir pas mon appareil photos, c’est unique et merveilleux, quel bonheur que cela existe encore et que l’on se mobilise tous pour protéger la nature et le monde animal, c’est notre équilibre, sans cette vie, la terre serait inerte et invivable.


Ensuite, défaut oblige, je retourne à mes chères casseroles et avec les restes du repas d'hier je leur concocte des pommes de terre en chemise, avec restant sauce tomatoes et toast à l’ail et un rouge cuvé Carton « Oh la la la My God, The French Cuisine of Cris » Ensuite pendant 2h ils feront la sieste en plein soleil, comprends pas, c’était pourtant très léger ce repas......
Au réveil, mes deux Pop Corn ont besoin d’un petit bain pour calmer leur peau rougie, cela va de l’écrevisse à la nage au Saumon Bellevue suivant l’épaisseur de la couche de crème, Ces Deux La, je les Adore..... Ils sont Chouettes !!!
Vers 17h00, RV avec Victor le frère de Fernando, l'organisateur de notre trip de 4 jours : départ en barque rapide 200 CV vers les Iles de Santa Cruz, Isabella, Santa Fe et Floreana, snorkeling, ballade à cheval, ascension d’un volcan en activité, visite d’un autre musée Darwin, le tout en formule camping, cuisine feu de bois, du vrai, du pur, mosquitos et sensations fortes garanties suivant Victor. On part dimanche à l’aube et retour mercredi soir.
Retour au bateau, première fois que l’on voit une otarie capturer un gros poisson en l’occurrence une bonite, elle sort sans arrêt de l’eau le long de la coque le poisson dans la gueule, le jette en l’air, le déchire, le reprend au vol ou sous l’eau, impressionnant, faut dire qu’elles ont une belle denture sous les moustaches.
David observe Ooooh Waooooh ..Yaaaah .. My God ....et retient la leçon pour nos prochains repas..............

Samedi 17 Fevrier 2007. Isla San Cristobal – Puerto Baquerizo Moreno.
Une fois par an, allez quelque part ou vous n'êtes jamais allé auparavant » .
8h00, je me rends au marché matinal me rendre compte de la possibilité d’approvisionnement en fruits et légumes frais. C’est un petit marché 30 échoppes au plus, prix quasi identiques que dans les petits magasins en ville qui sur commande peuvent fournir des produits très frais venant des fermes de l'intérieur de l île.


Ensuite, journée calme, je continue mes travaux, toujours pas d’écho sur l'écran radar, vérifié les connections de l'aérien, ok, il tourne d'où vient le problème ? Enlevé le deuxième projecteur sur l'artimon car totalement corrodé à l intérieur. Mes amis terminent le nettoyage de la coque, elle est impeccable et à 13h00, après une bonne soupe ils vont se reposer sur la plage en face, je fais une petite sieste. Beaucoup d’activité dans le port, car à l'aube, une grande barge est arrivée de Guyaquil tirée par un remorqueur.
Avec des grues, on procède au déchargement de la cargaison dans une péniche de débarquement qui ensuite va s’échouer sur la plage, l’avant s’ouvre, c’est un va et vient continuel, je comprends la raison des prix élevés, il serait temps de construire une jetée permettant un déchargement moins onéreux. Actuellement c’est l'aéroport qui est en plein travaux, déjà de gros jets atterrissent deux fois par jour, plus les petits avions moteurs.
Le tourisme fonctionne bien. 17h00 RV à terre j’y retrouve mon équipage, Marie et Jean tous de méchante humeur, le trip est annulé pour demain deux personnes se sont désistées alors il annule sans plus, il ne tient pas compte des 8 autres, on lui fait bien comprendre que si lundi on ne part pas il perdra la totalité des candidats. Encore heureux que l’on n'ai rien payé à l’avance. Je revois mon candidat au voyage, Carlos, je suis vraiment pas sûr qu’il va venir, il me dit avoir un peu peur des tempêtes, du froid etc... Je lui explique qu’il doit être bien certain de lui, clair dans sa tête car je ne pourrai pas le gérer en mer en cas de mauvais temps et pas question de débarquer en route. Il a encore le temps de réfléchir, de demander conseils autour de lui et prendre la bonne décision pour lui.
On va ensuite manger un bon ceviche, spécialité locale, soupe de poisson cru, froide avec beaucoup de citron, de coriandre et légumes frais, un vrai délice. 20h00 retour sur Petrushka après avoir chassé les deux otaries de l'annexe et nettoyé les cadeaux odorants laissés à bord.


Dimanche 18 Fevrier 07. Isla San Cristobal – Puerto Baquerizo Moreno.
Notre ballade aux îles voisines étant encore reportée, mes équipiers s’en vont faire la découverte des plages de San Cristobal. Cela me convient bien, j’ai besoin d’espace pour faire l'entretien du moteur, huile et filtres, toujours un peu cracra et odorant.

Pour midi, j’ai tout terminé sans avoir fait de taches, faut maintenant évacuer le tout à terre, chose pas facile, je vais profiter des grandes poubelles d’un chantier voisin. Je suis seul au mouillage, tous les équipages sont en vadrouille, snorkeling et diving pour la plupart, au retour ils sont ravis, car ils ont vu beaucoup de requins, de raies géantes, baracudas, faut dire que l'endroit est superbe, un grand rocher en pleine mer, une double pointe qui sort de 60m au dessus des flots comme deux dents pointues, entre les deux pointes 20m de profondeur et du sable blanc, autour le grand bleu, un des meilleurs spot plongée au Monde, certains voiliers osent passer entre les deux pointes, je doute que ce soit à la voile.... L'eau est parait-il particulièrement claire, donc du grand spectacle pour eux. Fin de journée, on décide d’annuler notre trip car toujours pas de certitude, suis déçu car c'était l'occasion de voir d’autres îles dont Isabella qui concentre le plus bel échantillon de flore et faune des Galapagos, je verrai lors de mon départ si je prends le risque de m’y arrêter quelques heures sous n’importe quel prétexte. Andy et David vont me quitter demain.
Ils vont se rendre à l'île de Santa Cruz avant l'île d’Isabella, ensuite Quito, ils ont eu la gentillesse d’attendre quelques jours pour rester avec moi, maintenant leur voyage doit reprendre. Début juin ils devront être de retour dans le Nevada pour reprendre le boulot quelques mois, avant d’autres aventures, ils travaillent 8 mois, voyagent 4 mois, ils ont déjà quasi fait un tour du monde, le Nepal, Indonésie, Chine, Afrique etc... quelle vie ......merveilleuse.. Ils m'invitent au resto pour nos adieux, sont ravis de leur expérience sur Petrushka, 1000 miles dans le Pacifique, le passage de l'Equateur et l'arrivée dans des îles au nom enchanteur. Ils ont beaucoup appris, se sont parfaitement adaptés à la vie en mer et m’ont été précieux. Et que dire de l’ambiance à bord! Leur petit mot dans le log book est très gentil. Beaucoup de monde et d’ambiance dans les rues, toujours et encore le carnaval, tout ici est motif à la fête . 21h00, tout le monde est au lit.

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