From Isla San Cristobal to Isla Isabella du 3 mars au 8 mars 2007
Il est grand temps de lever l’ancre vers de nouveaux horizons. Profitant des bonnes conditions de vent entre Panama et les Galapagos, beaucoup de voiliers sont arrivés au mouillage et les autorités deviennent un peu nerveuses et réduisent fortement le temps de séjour. J’avais obtenu 20 jours et aucun contrôle des travaux justifiant mon arrêt, les derniers arrivés obtiennent seulement 10 jours et sont contrôlés régulièrement. Nous sommes 6 voiliers à partir vers Isabella et Santa Cruz : « Azzar » de Claude et Normande (Québecq), « Nez Rouge » de Nicolas et son jeune fils Cornelius (France), « Galdu » de Jéjé et Régine, (France), « Gaia » de Ben et Sabrina (Hollande), « Rip Rap » de Samantha et Georges (England) et « Petrushka ». Très peu de vent, on avance au moteur sur une mer d’huile.
Les différents voiliers sont étalés sur une belle ligne, on échange nos impressions sur la VHF et procédons à des réglages de fréquences de la BLU. Dans la nuit un cadeau de 4 hrs de vent faible, enfin stop du ronron du moteur, le calme, c’est pleine lune,sur une mer d’argent, les voiles des amis sont de beaux points lumineux, quel spectacle et avec un peu de Mozart... je plane. Au lever du jour, nous sommes a proximité d’Isla Tortuga, sa forme de croissant prouve bien son origine volcanique. Des centaines d’oiseaux, nous sommes entourés d’animaux marins, dauphins, otaries, marsouins, une baleine et les petits nouveaux, des petits pingouins .
Comme les otaries, c’est des comiques , le Bon Dieu avait certainement un p’tit coup dans l’aile quand il a créé certains animaux, à moins que ce soit volontairement pour amuser les autres, dont nous les hommes ...
Au loin l’île d Isabella , ses volcans,ses étendues de lave vers la mer et plus haut une forêt verdoyante. A 11h00 nous mouillons en face de Puerto Villalmil, seul village d’Isabella.
Très vite, le capitaine des Guarda Costas nous visite, super sympa, il nous invite à venir faire les formalités vers 17H00. Formalités qui se passent à merveille, Carlos mon équipier basque explique que nous souhaitons nous arrêter 3 ou 4 jours car il n’y a pas de vent avant jeudi prochain pour aller vers le Chili ou les Marquises. Ok, accordé on est super contents même si l’on doit payer 80 USD par bateau. A la sortie j’ai la surprise de retrouver Andy et David qui, sachant mon arrivée, m’ont attendu, chaleureuses retrouvailles. On rencontre Henrique, propriétaire d’un petit resto sur la plage ou nous débarquons les annexes. Il nous propose un trip à cheval aux volcans pour le mardi.
Lundi nous louons des vélos avec Claude et Normande, Gégé et Régine, et nous voilà partis en ballade toute la journée. Fameuse équipe de rigolos, on a l’occasion de visiter une ferme de reproduction des différentes espèces de tortues, des petits étangs salés avec de beaux oiseaux et ce qu’il reste du Mur des Lamentations, construit par les bagnards équatoriens, c’est la Muraille de Chine en miniature.
D’un promontoire on peut voir toute l’île d’Isabella, une succession de champs de lave et de zones verdoyantes et tout autour sur la mer bleu rien que des îles.
Vers 16H on rentre bien crevés sur nos voiliers.
Mardi 6h30 rendez vous pour la visite du volcan Sierra Negra, après 40 minutes de 4X4 et avoir traversé une vraie forêt tropicale et des champs cultivés, voici nos chevaux. C’est la folle ambiance car peu d’entre nous savent monter à cheval.
Les chevaux sont dociles et habitués à cette ballade, le sentier est boueux et grimpe pas mal. On traverse de grandes cultures de caféiers et même quelques troupeaux de vaches avant d’arriver au sommet et de découvrir l’intérieur du cratère. Une superficie de 6 miles de diamètre rien que de la lave solidifiée, des scories et fumeroles. La dernière éruption date de deux ans et toute la lave est restée à l intérieur du dôme. Du sommet on voit l’entièreté de l’île,, rien que des champs de lave avec des îlots de verdure. Les pentes du volcan à la terre riche et bien arrosée par les pluies ne sont que pâtures et cultures variées.
Une marche d’une heure et demi nous amène à l’intérieur du cratère sur les bords d’un récent volcan, El Chico, sol jaunit par le souffre, pierres rougeâtres et noir encre.
On marche sur les scories dans un paysage lunaire, quelques cactus en fleur humanisent un peu l’endroit, on se rend compte de la puissance de la nature.
Il fait très chaud et il est temps de retrouver nos chevaux. Apres notre pique-nique nous entamons la descente sous la pluie. Je gambade devant et me découvre des talents de jockey, petit trot, galop, j’ai un chouette cheval, docile, il obéit à la moindre demande, je l’ai baptisé Citroen car nous sommes toujours devant, lui et moi on fait deux.....CV....
Super ballade, les adducteurs un peu meurtris, nous rentrons heureux sur nos voiliers.
On avait programmé pour le lendemain mercredi, une petite plongée requins mais nous annulons car les autorités du parc veulent nous faire payer 100 USD par personne, la taxe de visite dans les îles Galapagos, on a déjà payé pour nos bateaux, cela suffit.
Mercredi soir tous les équipages du mouillage se retrouvent sur la plage pour un barbecue avant le départ, soirée sympa, on se quitte définitivement. Certains se rendent aux Gambiers, d’autres remontent vers les Marquises, ils se retrouveront en Polynésie, seuls « Azzar » et « Petrushka » descendent au Chili.
Ce séjour aux Galapagos a été formidable : de belles îles, une faune et flore extraordinaires, vivre tous les jours parmi les otaries, les tortues, les raies géantes, et des gens extrêmement gentils, toujours tout sourire et serviables.
J’y ai trouvé un équipier pour le Chili, le monde est petit, assis sur la jetée avec Andy et David, mes équipiers précédents, David repère un gars, l’interpelle, lui dit le connaître, sûr ils se sont vus aux Fidji il y a 2 ans....incroyable. Carlos, basque et fier de l’être, 36 ans, guide professionnel, parle le français, anglais, portugais, il roule sa bosse dans le monde entier pour trouver un endroit où s’installer et en profite pour essayer tous les spots de surf, un vrai champion. Il veut aussi vivre une expérience sur un voilier (il va être servi !!).
Un seul regret des Galapagos : que nous ne puissions pas visiter les îles avec nos voiliers. Et une inquiétude : le développement touristique de masse, ils arrivent par charters entiers, encadrés par des guides, avec un pouvoir d’achat élevé, cela semble très dangereux pour l’avenir.
samedi 24 novembre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire